Résumé :
Caleb est un homme avec un intérêt singulier pour la vengeance. Kidnappé alors qu’il n’était qu’un petit garçon et vendu comme esclave par un mafieux, il ne pense à rien autre qu’à cela : sa vengeance. Durant douze ans, il s’est immiscé dans le monde des esclaves de plaisir, cherchant l’homme qu’il tient pour responsable. Finalement, l’architecte de ses malheurs a émergé avec une nouvelle identité mais sa nature n’a pas changé. Si Caleb est prêt à frapper, il doit devenir la seule chose qu’il abhorre et kidnapper une belle jeune femme afin de l’entraîner à devenir ce que lui-même fut autrefois.
Olivia Ruiz, dix-huit ans, vient juste de se réveiller dans un endroit qui n’est pas familier. Les yeux bandés, attachée, il n’y a qu’une calme voix d’homme pour l’accueillir. Son nom est Caleb, bien qu’il lui demande de l’appeler Maître. Olivia est jeune, belle et bien trop naïve. Elle possède une sombre sensualité qui ne peut être cachée et dédaignée, mais elle cherche à cacher cela. Et bien qu’effrayée par cet homme fort, arrogant et sadique qui la retient prisonnière, ce qui tient éveillée Olivia dans le noir est son attirance envers lui.
ATTENTION : Ce livre contient des situations particulièrement dérangeantes, un consentement ambigu, un langage cru et de la violence graphique.
(Non mais je me gausse!!!! Consentement Ambigüe qu'ils disent!!!! MDR LOL XPTDR, etc, si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à les partager!!!!)
Hello tout le monde,
J'aurais pu commencer ma chronique par un truc du genre "Si vous n'êtes pas une adepte du genre passez votre chemin"... Or, je ne SUIS pas une adepte du genre (j'ai même pas lu 50 nuances de Grey c'est pour vous dire...).
Mais j'ai lu Captive in the Dark....
Je ne vous cache pas que je ne me serais JAMAIS arrêtée sur ce roman, si je n'avais pas lu la chronique d'Hamy (du blog Hamisoitil), et après quand même un trèsssss long échange en MP, j'ai fini par craquer.
Je suis comme ça! J'aime pas prendre de risque et sortir de ma zone de confort... Bon en l'occurence, j'ai pas seulement dépasser ma zone de confort, je l'ai explosé!
Alors par quoi commencer... Difficile de parler de ce roman sans spoiler, parce qu'il y en a des choses à dire.
Je vais commencer par quelque-chose qui peut vous paraître inutile mais qui, a mon sens est ultra important! C'est l'appellation du roman ou la catégorie dans lequel on le case.
D'après l'écrivain et la maison d'édition il s'agirait d'une Dark Romance. Et là je m'insurge! Non mais sérieux!!! Une romance!!!! Pour avoir "romance" il faut qu'il y ait consentement entre les protagonistes et même si ça vient à la fin on ne peut pas qualifier ce roman de "romance".
Point barre comme dirait ma fille de 6 ans!
Un thriller psychologique ok, un policier glauque pourquoi pas, mais une romance?!?!?!?!
Et même si on y accole l'adjectif "Dark" cela me paraît quand même une aberration.
D'ailleurs, la première chose qui m'est venue en tête lorsque j'ai terminé ce roman, c'est un épisode de "New York Unité Spéciale" (vous savez de quoi je parle? Viol, pédophilie, agressions sexuelles en tout genre étaient leur lot quotidien)... Avec un soupçon du film Taken (pour ce qui concerne la "traite des blanches, l'enlèvement, la séquestration, "l'éducation de soumission")...
On ne peut pas dire dans ce que je viens de citer, qu'il y ait souvent eu romance.
Alors peut-être certaine d'entre vous ne seront pas d'accord avec moi. Je peux le comprendre mais tout dépend du point de vu dans lequel on se place.
Je m'explique.
Je suis une toute jeune fille de 18 ans, peu sur de moi, avec des problèmes familiaux en veux-tu en voilà. Une mère qui collectionne les hommes et qui nous reproche son attitude, un père absent, une flopée de frères et soeurs tous de pères différents, et pauvre de surcroit. Voilà un départ dans la vie quelque peu mouvementé.
Je me fais enlevée par un individu qui, afin d'accomplir une vengeance, doit me "dresser" à devenir une esclave soumise.
Cet homme, me fait subir les pires humiliations. Il me bat, me drogue, m'affame, me viole, m'enferme, me prive de toute pudeur et dignité, brise toutes mes résistances.
Ce même homme (prénommé Caleb... Je déteste ce prénom), me consolera après chaque raclée que je recevrais de sa part. Normal, c'est un monstre mais qui peut, comme tout à chacun, éprouver des sentiments...
Alors, il a quand même des circonstances atténuantes, ce pauvre type a lui-même été enlevé dans son enfance et subit le même type de traitement qu'il inflige à sa victime.
Je vais finir par me plier, me soumettre, et même "Oh scandale" ressentir des choses pour cet homme. De la fascination, du désir (après tout il me fait triper so Why not!... Demandons cela aux victimes de viols tiens! Je me demande si elle prenne leur pied avec leur bourreau!).
Vous l'aurez compris, en essayant un instant de se mettre à la place d'Olivia, sans entrer dans le personnage, on du mal à croire qu'elle puisse s'attacher au personnage de Caleb. Cela dit, les maladies psychologiques existent bel et bien. Et le syndrome de Stockholm, n'est pas une invention de psychiatre pour nous faire accepter certaines choses. Alors, de ce point de vu là, on peut comprendre et trouver des circonstances atténuantes au comportement d'Olivia (la jeunesse, le mal-être, toussa toussa...).
Ce que j'ai à rapprocher au roman et également à l'auteur c'est que même si Olivia éprouve une fascination malsaine pour cet homme, elle aurait dû faire preuve de plus de combativité, de plus de rejet de cette relation ambigüe. Or, elle est plutôt dans l'acceptation... Et là, on a une réelle impression de malaise durant notre lecture. Me vient en tête une phrase de je ne sais plus qui "On ne peut accepter l'inacceptable"... Bon ça se trouve c'est de moi... Auquel cas faites-moi penser à déposer des droits d'auteurs ;)...
J'aurais également pu trouver plus de circonstances atténuantes à Caleb, mais cela a été très difficile. Bon ok il a souffert, personne à part Rafik n'a fait preuve d'humanité à son égard. Mais l'unique raison pour laquelle, il console Olivia c'est qu'il la kiffe quand même un peu cette gamine. Et toutes ses autres victimes alors? Voilà a quoi MOI j'ai pensé tout au long de ma lecture.
Imaginons que ça m'arrive et que le gars ne me trouve absolument pas fascinante (hum!)... Ben j'aurais eu droit aux fessées sans le câlin... Vous me suivez?
Je me demande aussi ce qui a pu passer dans la tête de l'écrivain pour choisir une victime tout juste âgée de 18 ans! Oui je sais! Ça existe!!!! Je ne suis pas naïve et je m'intéresse un peu à la géopolitique (et même beaucoup! Je suis incollable sur certains conflits mondiaux... Pas très romantique tout ça, je sais ;) !)... Je sais bien que les toutes jeunes filles qui déambulent sur les maréchaux parisiens sont souvent des victimes de réseaux, de trafics de femmes, etc... (la guerre dans les balkans a ouvert maintes possibilités aux trafics en tout genre, nous somme bien d'accord). Mais bon, entre la réalité et la fiction il y a quand même un monde.... 18 ans B.... de M.... !!!
Et là ou l'auteur s'est également fourvoyée à mon sens, c'est qu'à un moment dans notre esprit de lecteur, on peut ressentir de la peine pour Caleb, de l'empathie pour les atrocités de sa vie passée, mais parce que nous lisons l'histoire et que nous savons ce qu'il a pu lui arriver.
Mais Olivia? Qu'en savait-elle? Comment peut-elle en arriver à de telles conclusions? Pour elle il devrait être un monstre, point! Or ce n'est pas vraiment le cas...
Le langage utilisé est cru, parfois vulgaire (il l'appelle "petite chatte", kitten dans la version anglophone, non parce qu'elle ressemble à un chaton hum...), mais adapté au contexte général du roman, après tout c'est pas du Jane Austen! (Quand c'est pas adaptée je ne prends pas de pincette pour le dire la preuve dans la chronique de
Mariée et soumise).
L'atmosphère du roman est sombre, malsaine, dérangeante même, mais une fois encore vu le contexte c'est complètement normal.
Si ce roman, m'avait été vendu comme un Thriller j'aurais peut-être pu apprécier ma lecture sans être trop choquée. Mais il est vendu comme du Dark Erotica ou Dark Romance et là je me suis sentie vraiment mal à l'aise.
J'ajouterais que ce n'est pas le genre de roman à mettre entre toutes les mains. Ben, oui évidemment me direz-vous! Ben c'est pas évident pour tout le monde! Un peu comme Fifty Shades interdit au moins de 12 ans en salle???? Non mais! A 12 ans c'est l'âge des premiers émois, on se découvre, on se cherche. Une toute jeune fille risque de s'identifier à Olivia et imaginez un peu le truc "Oh! mon copain m'a proposé une fessée ce WE!!! Trop de la balle répondraient ses copines en coeur"...
Mon dieu!!!! On n'est pas sortie de l'auberge!!! (Ah merde! On croirait entendre ma mère!!! ;) ).
Le hic c'est que ce roman est en plusieurs tomes. Et au vu de la fin, je suis OBLIGEE de lire le tome suivant. Entre nous j'aurais préféré m'arrêter là, mais l'auteur nous pond une fin improbable, on s'imagine ce qui a pu arriver sans en être sur... Du coup, ben, pas d'autre choix que de lire la suite...
J'ai du mal à imaginer comment une telle histoire peut se conclure par un Happy End mais vous connaissez les "Ricains" on est jamais à l'abri d'un truc du genre "Ils se marièrent et pondèrent une flopée de gosses qui fesseront le reste de l'humanité dans la joie et la bonne humeur jusqu'à ce que la mort les séparent"...
Et puis ayons foi en l'humanité! Tout le monde peut être amené à changer, même cette raclure de Caleb! (hum! C'est le quart d'heure philosophique).
Voilà voilà! Je conclurais en disant que ce roman m'a parfois hérissé, souvent écoeuré, et même envie de me taper la tête contre les murs (oui je sais je suis excessive)... Cela dit, je ne peux pas dire que j'ai totalement détesté... Loin de là! Je pense même que j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur si par exemple on m'avait dit "c'est du NYUS ou de l' "Esprits Criminel" en un peu plus glauque par exemple.
Bonne lecture! (ou pas ;)
Sanasan,