lundi 30 novembre 2015

Mes films cultes!

Hello tout le monde, 

Si vous me suivez, vous n'êtes pas sans savoir que j'aime beaucoup le blog Cellardoor. 
Elle a créé une rubrique sur son blog, dans laquelle elle liste ses films cultes.
Je vous mets le lien si vous souhaitez les consulter.


Elle m'a donc bien inspiré puisque j'ai décidé de vous parler de mes films cultes. Nous en avons d'ailleurs certains en commun (Autant en emporte le vente, Kill Bill, Bridget Jones....)

Attendez-vous à quelques surprises... Je suis une fan absolue de romances historiques, cela dit en terme de films, j'ai des goûts plutôt éclectiques. 
Vous trouverez, du drame, du glauque, du trèssss glauque, des romances, et bien entendu de l'historique :)

Je n'ai pas mis uniquement les films, j'ai inclus dans cette liste certaines séries (ou plutôt les mini-séries de la BBC et autres) 

1) Autant en Emporte le vent (What else?)

2) Le seigneur des anneaux (la trilogie mais le "retour du roi" reste à mon sens le meilleur des 3) TOP

3) Persuasion (téléfilm BBC version de 1995) Le coupe mythique de la BBC 

4) Orgueil et préjugés (version BBC 1995) le 2nd couple mythique

5) Nord et Sud (La série BBC) Le 3eme... ok ok j'arrête...

6) Bridget Jones (Les 2 épisodes) La meilleure représentante de notre génération

7) Le parrain (fan absolue d'Al Pacino, j'adore aussi "Scarface" et "l'Impasse") Un casting de ouf! 

8) Les Evadés (Le roman est génial)

9) Indiana Jones (uniquement les 2&3 volets) Le meilleur aventurier de tous les temps :)

10) Philadelphia (Triste à mourir mais je l'adore!)

11) La leçon de piano (Une merveille!)

12) La couleur pourpre (Que de tristesse, mais quel film!)

13) Kill Bill (hyper ultra méga glauque mais j'ai adoré... et la BO???? Une tuerie!!!!)

14) Billy Elliot (Meilleur que dirty dancing? Si si c'est possible ;)

15) Mississipi Burning (Le sujet traité et la façon dont c'est fait m'ont marqué)

16) Coup de foudre à Nothing Hill (Hugh Grant! The best bookseller ever!)

17) Millénium (la version suédoise bien entendu! Oui très très glauque)


Je pourrais également citer Pretty Woman, Dirty Dancing, Mort sur le Nil, Troie, American History X, Usual suspect, Légendes d'Automne, N'oublie jamais, la vie de David Gayle, le bal des vampires, Les Tudors, Sissi, l'Exorciste, sur la route de Madison, Pénélope, Sweeney Todd et bien d'autres encore mais indéniablement ceux cités plus haut restent pour moi les films que j'ai le plus apprécié et que j'ai plaisir à revoir ....

Pour illustrer mon article j'ai choisi une image vintage de "Autant en emporte le vent"



Et vous? Quels sont vos films favoris?

Sanasan,


dimanche 29 novembre 2015

Le journal du Capitaine Wentworth Amanda Grange




(La couverture de la version anglophone est 100 fois plus jolie!)

Résumé de l'éditeur :

Nous sommes en 1806, et les guerres Napoléoniennes ravagent l’Europe. Frederick Wentworth, un brillant jeune homme à la carrière florissante dans la marine, est en permission à Somerset, où il rencontre et tombe amoureux d’Anne Elliot. Tous deux se fiancent mais la marraine d’Anne la persuade de changer d’avis, laissant Wentworth retrouver la mer le cœur dépité et amer. 

Huit années passent et la paix est enfin déclarée. Wentworth n’est plus l’homme qu’il était autrefois, mais un capitaine aguerri et fortuné. Il est prêt à épouser n’importe quelle jeune femme avec un tant soit peu de beauté et qui admire la marine… jusqu’à ce qu’il revoit Anne. 

Sa beauté s’est fanée mais elle a le même esprit sensible et la même intelligence qu’il y a huit ans. Avant qu’il ne le réalise, il est de nouveau en train de tomber amoureux d’elle…


Hello tout le monde, 

Si vous me suivez, vous n'êtes pas sans savoir que Persuasion de Jane Austen est mon roman favoris (avec la Chatelaine de Mallaig bien entendu.... :).

Il était donc évident que je m'intéresserai un jour au "Journal du capitaine Wentworth" d'Amanda Grange. 

C'est chose faite!

Je vais vous épargner mon habituelle comportement de groupie hystérique du capitaine et essayer par la même occasion d'éviter de vous abreuver des nombreuses agressions verbales que je vous impose habituellement (vous savez les : Ouiiii, Trop biennnnnn, je le kiffe à la morttttt, etc..) Ainsi que les non moins nombreuses autres agressions visuelles du type !!!! ???? etc... ;)

Allez! Je commence :)

Amanda Grange a fait le choix de débuter son récit en 1806, soit 8 ans avant les retrouvailles d'Anne et du capitaine. 

Cette année, sera celle de leur rencontre et englobera à elle seule, la moitié du roman. 
Le capitaine Wentworth est alors un tout jeune officier de la marine britannique, âgé de 23 ans. 
Nous allons découvrir la personnalité de notre cher Capitaine, et très franchement, cela m'a assez perturbé. Il nous est dépeint comme un jeune homme assez sur de lui, plutôt dragueur (oui oui vous avez bien lu), mais attention!!! Toujours respectueux des codes de l'époque, pas Jim Carrey hein! 
On est d'accord! 
Je ne dirais pas que cela m'a déçu, mais plutôt étonnée. On a un peu de mal à imaginer notre fringant capitaine en séducteur invétéré! 
Capitaine!!! On se détend!!!! (attention!!!! Agression visuelle en vue ;)...
(Je suis désolée mais chassez le naturel, il revient au galop :)

Il sera d'ailleurs assez souvent repris par son frère Edward, qui jouera un rôle prépondérant dans cette première partie.
Nous allons découvrir ses pensées les plus profondes, pénétrer son intimité et découvrir son quotidien. 
Nous allons également vivre, sa rencontre avec la douce Anne, la naissance de leurs premiers émois amoureux, jusqu'à la déclaration de ses sentiments par le capitaine et le rejet dont il fera l'objet.
Dans cette première partie, Anne sera au sommet de sa forme. Elle sera dépeinte, comme étant la douceur personnifiée, une jeune femme d'une grande intelligence et faisant toujours preuve de beaucoup de retenue et de bon sens (contrairement aux autres membres de sa famille, mais ça, on le savait déjà). Nous aurons plaisir à retrouver les personnages présents dans Persuasion fidèles à eux-même. Dont cette chère Lady Russel, qui me parait bien plus fourbe et sournoise dans cette version. 

La deuxième partie sera consacrée au retour du capitaine et à leurs retrouvailles. Et là je dirais que j'ai bien plus apprécié le capitaine que lors de la première partie. J'ai retrouvé la Jane Austen's touch... 
Cela dit, ses trop nombreux questionnements, ont tendances à alourdir notre lecture. A un moment, immanquablement, cela nous irrite quelque peu je dirais. 
Quand à Anne, je suis au regret de vous dire qu'elle m'a clairement gonflée dans cette deuxième partie. Nous savons que nous avons à faire à une jeune fille (bon ok plus toute jeune selon les codes de l'époque), relativement timide et peu sur d'elle. En cela, nous ne sommes pas étonnées. Mais je la trouve beaucoup moins sympathique que dans Persuasion. 
Me direz-vous, c'est somme toute assez logique, puisque nous sommes dans l'esprit du capitaine. Il n'empêche qu'elle ne fait absolument rien afin d'attirer notre sympathie. Elle est froide, fuyante, pas du tout loquace. Bref, une mijaurée! 
Heureusement que j'ai lu Persuasion, avant, sinon à la lecture de ce roman, on ne peut que difficilement apprécier Anne. Elle est radicalement différente de la jeune fille qu'elle était dans la première partie. Et là encore, c'est assez logique, puisqu'elle rumine sa souffrance, et ses regrets depuis huit longues années. Une fois encore, quand on a lu, Persuasion, on ne s'en étonne pas beaucoup, mais bon cela ne nous la rend pas moins, fort peu sympathique dans cette seconde partie. A la lecture du roman de Jane Austen, nous savons qu'en réalité elle souffre et qu'elle est pleine de regrets, puisque c'est de son point de vue à elle. (Je sens qu'à un moment vous avez perdu le fils....)

D'une manière générale, je dirais que j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai été ravie de retrouver les héros de mon roman préféré, même si certains de leur comportement m'ont parfois hérissé, cela ne m'a en aucun cas gâché le plaisir des retrouvailles. 
L'auteur réussit le tour de force de nous faire découvrir l'histoire d'amour entre le capitaine et Anne du point de vu de ce dernier, sans pour autant trahir l'esprit qui règne dans le roman Persuasion. Et pour ça! Je dis bravo! 

Voilà voilà,

Bonne lecture, 

Sanasan


lundi 23 novembre 2015

L'ange de Whitchapel de Jennifer Donnelly




Hello tout le monde, 

Si vous me suivez sur ma page facebook vous n'êtes pas sans savoir que ce roman... Je l'ai littéralement dévoré... Et pourtant c'était un sacré pavé! 1000 pages! Rien que ça ;)

Nous allons suivre les aventures d'India, une jeune fille issue de la noblesse et de Sid Malone, un gangster renommé dans le milieu de la pègre Londonienne. 

Si vous avez lu le tome précédent "L'insoumise" (suivez le lien pour accéder à ma petite chronique), vous n'êtes donc pas sans savoir que Sid Malone est en réalité une autre personne (nous l'apprenons en toute fin de roman et comprenons les circonstances de son usurpation d'identité. Je ne peux pas vous dire qui car le spoil serait énorme! ). 

J'avais adoré ce premier volet, mais je dois dire que l'ange de Whitchapel est un véritable coup de coeur et pas qu'à cause de la couverture que j'adore!!!! Ça c'est mon côté ultra-superficielle et assumé... A mon âge, on ne se refait pas ;)

Et pourtant! Mon petit coeur de romantique a sacrément été malmené...

D'ailleurs j'ai décidé que durant une quinzaine de jours... Au moins... Je ne lirais que des A&P ou bien des historiques de chez Harlequin... Histoire de me remettre un peu de mes émotions ;) 
Parce que là, franchement dans le drame en tout genre, j'ai donné ces derniers temps ;)

Je disais donc... India est une jeune fille issue de la noblesse qui a quitté le cocon familial afin de se consacrer aux populations les plus démunies. Elle est fiancée à Freddy, un homme issue du même milieu que le sien et qu'elle côtoie depuis sa plus tendre enfance. (vous découvrirez en lui, un homme cruel, sournois, sans âme et qui pourtant fait figure de saint!).
Elle intègre le cabinet du docteur Gifford après avoir obtenu son diplôme de médecine et commence à pratiquer avec je dois dire, beaucoup de naïveté et surtout beaucoup de méconnaissance des populations qu'elle aura à côtoyer au quotidien.

Ben oui normalement quand t'es noble... Des pauvres tu n'en fréquentes pas tous les jours. Ceci dit, la vocation d'India ou plutôt le choix de travailler dans un dispensaire, n'est pas anodin. Elle a vécu un drame qui l'a marqué et qui l'a conforté dans son choix. (Vous comprendrez en lisant le livre).

Suite à une blessure grave, Sid sera admis dans son service. Elle fera alors la connaissance d'un des gangster les plus célèbres de la capitale et concevra à son égard une antipathie profonde et des préjugés, au fond assez logique. Après tout ce n'est pas un enfant de coeur mais un voyou.

Peu à peu, India découvrira, au delà des apparences, la vraie personnalité de cet homme qui sous son costume de "bandit" cache en réalité un coeur d'or, plein de compassion, de générosité mais aussi de souffrance. D'ailleurs India utilisera une phrase désormais célèbre pour le qualifier "ni blanc ni noir mais plusieurs nuances de gris"...
Hum... Madame EL James... C'est pas bien de s'approprier les idées des autres ;) 

Il lui ouvrira les yeux sur la réalité de la misère et lui fera comprendre des choses sur lesquelles, India avait beaucoup d'idées arrêtées et préconçues.

Ce qui est intéressant dans ce 2eme volume de cette fantastique saga, c'est que nous allons suivre en parallèle les aventures de Fiona et Joe (L'insoumise), de Seamie et Willa (dernier tome de la saga "L'indomptable"). Ils ne vont pas seulement faire quelques apparitions, mais feront, bien au contraire, partie intégrante de l'intrigue. 

Beaucoup de personnages viendront pimenter l'intrigue, Ella, Franckie, Maud, Gemma, Maggie et bien d'autres encore.

Ceci n'est pas une romance... Ou plutôt, on ne peut pas la qualifier uniquement de romance parce que franchement ce roman est très terre à terre ... 
Kesako? Qu'est-ce que je peux bien vous raconter là? 
Comme dans l'insoumise, l'histoire d'amour entre India et Sid prend une place  importante dans le déroulement de l'intrigue, cela dit, elle n'est pas l'élément le plus développé par l'auteure. 
En gros, des bisous bisous, des câlins, et autre calinerie en tout genre... Vous en aurez très très peu.... 
Tout est très réaliste dans la vie des protagonistes. 
Sid est un homme brisé, qui a beaucoup souffert et qui souffrira beaucoup. Pour India, c'est un peu la même chose, sa vie durant cette période trouble, sera loin de ressembler à un conte de fée. 

Leur parcours sera jalonné de souffrances, de séparations, de désillusions, et durant presque toute notre lecture nous sommes malmenés, révoltés, déchirés... 
Mais je dirais que, et vous allez surement trouver cela bizarre venant de moi la hypra romantique of the world, c'est ça qui est bien! 
On ne peut qu'en féliciter l'auteure parce qu'elle réussit l'exploit de nous questionner sur un éventuel happy end. Elle nous malmène tellement qu'à un moment on se dit quand est-ce que ça va finir !!!! J'en peux plus!!! Un peu de joie et de bonheur s'il vous plait!!!! 

J'ai envie de vous dire plein d'autres choses, mais ce serait très difficile sans spoiler et vous gâcher le plaisir de la découverte. 

Ce roman est pour moi un coup de coeur et pourtant, comme je l'ai dit plus haut, la souffrance, les intrigues, les malheurs et autres "joyeuses" épreuves de la vie d'un gangster amoureux et d'une jeune médecin en devenir seront légions! 

Alors un conseil, accrochez-vous car le dénouement est à la hauteur de nos espérances. Même si, et c'est l'unique reproche que j'aurais à faire, la fin est trop... Attendez je cherche... 
Je ne dirais pas que je suis déçue... Loin de là... C'est même bouleversant... Mais j'aurais voulu que la fin ressemble plus à un happy-end classique. 
Mais ça... C'est mon côté très fleur bleue... 

Bonne lecture, 

Sanasan











lundi 2 novembre 2015

Captive in the Dark de CJ Roberts






Résumé :


Caleb est un homme avec un intérêt singulier pour la vengeance. Kidnappé alors qu’il n’était qu’un petit garçon et vendu comme esclave par un mafieux, il ne pense à rien autre qu’à cela : sa vengeance. Durant douze ans, il s’est immiscé dans le monde des esclaves de plaisir, cherchant l’homme qu’il tient pour responsable. Finalement, l’architecte de ses malheurs a émergé avec une nouvelle identité mais sa nature n’a pas changé. Si Caleb est prêt à frapper, il doit devenir la seule chose qu’il abhorre et kidnapper une belle jeune femme afin de l’entraîner à devenir ce que lui-même fut autrefois. 


Olivia Ruiz, dix-huit ans, vient juste de se réveiller dans un endroit qui n’est pas familier. Les yeux bandés, attachée, il n’y a qu’une calme voix d’homme pour l’accueillir. Son nom est Caleb, bien qu’il lui demande de l’appeler Maître. Olivia est jeune, belle et bien trop naïve. Elle possède une sombre sensualité qui ne peut être cachée et dédaignée, mais elle cherche à cacher cela. Et bien qu’effrayée par cet homme fort, arrogant et sadique qui la retient prisonnière, ce qui tient éveillée Olivia dans le noir est son attirance envers lui. 

ATTENTION : Ce livre contient des situations particulièrement dérangeantes, un consentement ambigu, un langage cru et de la violence graphique.


(Non mais je me gausse!!!! Consentement Ambigüe qu'ils disent!!!! MDR LOL XPTDR, etc, si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à les partager!!!!)

Hello tout le monde, 

J'aurais pu commencer ma chronique par un truc du genre "Si vous n'êtes pas une adepte du genre passez votre chemin"... Or, je ne SUIS pas une adepte du genre (j'ai même pas lu 50 nuances de Grey c'est pour vous dire...).

Mais j'ai lu Captive in the Dark....

Je ne vous cache pas que je ne me serais JAMAIS arrêtée sur ce roman, si je n'avais pas lu la chronique d'Hamy (du blog Hamisoitil), et après quand même un trèsssss long échange en MP, j'ai fini par craquer. 
Je suis comme ça! J'aime pas prendre de risque et sortir de ma zone de confort... Bon en l'occurence, j'ai pas seulement dépasser ma zone de confort, je l'ai explosé! 

Alors par quoi commencer... Difficile de parler de ce roman sans spoiler, parce qu'il y en a des choses à dire. 

Je vais commencer par quelque-chose qui peut vous paraître inutile mais qui, a mon sens est ultra important! C'est l'appellation du roman ou la catégorie dans lequel on le case. 
D'après l'écrivain et la maison d'édition il s'agirait d'une Dark Romance. Et là je m'insurge! Non mais sérieux!!! Une romance!!!! Pour avoir "romance" il faut qu'il y ait consentement entre les protagonistes et même si ça vient à la fin on ne peut pas qualifier ce roman de "romance". 
Point barre comme dirait ma fille de 6 ans! 
Un thriller psychologique ok, un policier glauque pourquoi pas, mais une romance?!?!?!?! 
Et même si on y accole l'adjectif "Dark" cela me paraît quand même une aberration.  

D'ailleurs, la première chose qui m'est venue en tête lorsque j'ai terminé ce roman, c'est un épisode de "New York Unité Spéciale" (vous savez de quoi je parle? Viol, pédophilie, agressions sexuelles en tout genre étaient leur lot quotidien)... Avec un soupçon du film Taken (pour ce qui concerne la "traite des blanches, l'enlèvement, la séquestration, "l'éducation de soumission")...
On ne peut pas dire dans ce que je viens de citer, qu'il y ait souvent eu romance. 

Alors peut-être certaine d'entre vous ne seront pas d'accord avec moi. Je peux le comprendre mais tout dépend du point de vu dans lequel on se place. 

Je m'explique. 

Je suis une toute jeune fille de 18 ans, peu sur de moi, avec des problèmes familiaux en veux-tu en voilà. Une mère qui collectionne les hommes et qui nous reproche son attitude, un père absent, une flopée de frères et soeurs tous de pères différents, et pauvre de surcroit. Voilà un départ dans la vie quelque peu mouvementé. 
Je me fais enlevée par un individu qui, afin d'accomplir une vengeance, doit me "dresser" à devenir une esclave soumise. 
Cet homme, me fait subir les pires humiliations. Il me bat, me drogue, m'affame, me viole, m'enferme, me prive de toute pudeur et dignité, brise toutes mes résistances. 
Ce même homme (prénommé Caleb... Je déteste ce prénom), me consolera après chaque raclée que je recevrais de sa part. Normal, c'est un monstre mais qui peut, comme tout à chacun, éprouver des sentiments... 
Alors, il a quand même des circonstances atténuantes, ce pauvre type a lui-même été enlevé dans son enfance et subit le même type de traitement qu'il inflige à sa victime. 
Je vais finir par me plier, me soumettre, et même "Oh scandale" ressentir des choses pour cet homme. De la fascination, du désir (après tout il me fait triper so Why not!... Demandons cela aux victimes de viols tiens! Je me demande si elle prenne leur pied avec leur bourreau!). 

Vous l'aurez compris, en essayant un instant de se mettre à la place d'Olivia, sans entrer dans le personnage, on du mal à croire qu'elle puisse s'attacher au personnage de Caleb. Cela dit, les maladies psychologiques existent bel et bien. Et le syndrome de Stockholm, n'est pas une invention de psychiatre pour nous faire accepter certaines choses. Alors, de ce point de vu là, on peut comprendre et trouver des circonstances atténuantes au comportement d'Olivia (la jeunesse, le mal-être, toussa toussa...).
Ce que j'ai à rapprocher au roman et également à l'auteur c'est que même si Olivia éprouve une fascination malsaine pour cet homme, elle aurait dû faire preuve de plus de combativité, de plus de rejet de cette relation ambigüe. Or, elle est plutôt dans l'acceptation... Et là, on a une réelle impression de malaise durant notre lecture. Me vient en tête une phrase de je ne sais plus qui "On ne peut accepter l'inacceptable"... Bon ça se trouve c'est de moi... Auquel cas faites-moi penser à déposer des droits d'auteurs ;)... 

J'aurais également pu trouver plus de circonstances atténuantes à Caleb, mais cela a été très difficile. Bon ok il a souffert, personne à part Rafik n'a fait preuve d'humanité à son égard. Mais l'unique raison pour laquelle, il console Olivia c'est qu'il la kiffe quand même un peu cette gamine. Et toutes ses autres victimes alors? Voilà a quoi MOI j'ai pensé tout au long de ma lecture. 
Imaginons que ça m'arrive et que le gars ne me trouve absolument pas fascinante (hum!)... Ben j'aurais eu droit aux fessées sans le câlin... Vous me suivez? 

Je me demande aussi ce qui a pu passer dans la tête de l'écrivain pour choisir une victime tout juste âgée de 18 ans! Oui je sais! Ça existe!!!! Je ne suis pas naïve et je m'intéresse un peu à la géopolitique (et même beaucoup! Je suis incollable sur certains conflits mondiaux... Pas très romantique tout ça, je sais ;) !)... Je sais bien que les toutes jeunes filles qui déambulent sur les maréchaux parisiens sont souvent des victimes de réseaux, de trafics de femmes, etc... (la guerre dans les balkans a ouvert maintes possibilités aux trafics en tout genre, nous somme bien d'accord). Mais bon, entre la réalité et la fiction il y a quand même un monde.... 18 ans B.... de M.... !!!

Et là ou l'auteur s'est également fourvoyée à mon sens, c'est qu'à un moment dans notre esprit de lecteur, on peut ressentir de la peine pour Caleb, de l'empathie pour les atrocités de sa vie passée, mais parce que nous lisons l'histoire et que nous savons ce qu'il a pu lui arriver. 
Mais Olivia? Qu'en savait-elle? Comment peut-elle en arriver à de telles conclusions? Pour elle il devrait être un monstre, point! Or ce n'est pas vraiment le cas... 

Le langage utilisé est cru, parfois vulgaire (il l'appelle "petite chatte", kitten dans la version anglophone, non parce qu'elle ressemble à un chaton hum...), mais adapté au contexte général du roman, après tout c'est pas du Jane Austen! (Quand c'est pas adaptée je ne prends pas de pincette pour le dire la preuve dans la chronique de Mariée et soumise).

L'atmosphère du roman est sombre, malsaine, dérangeante même, mais une fois encore vu le contexte c'est complètement normal. 

Si ce roman, m'avait été vendu comme un Thriller j'aurais peut-être pu apprécier ma lecture sans être trop choquée. Mais il est vendu comme du Dark Erotica ou Dark Romance et là je me suis sentie vraiment mal à l'aise.  

J'ajouterais que ce n'est pas le genre de roman à mettre entre toutes les mains. Ben, oui évidemment me direz-vous! Ben c'est pas évident pour tout le monde! Un peu comme Fifty Shades interdit au moins de 12 ans en salle???? Non mais! A 12 ans c'est l'âge des premiers émois, on se découvre, on se cherche. Une toute jeune fille risque de s'identifier à Olivia et imaginez un peu le truc "Oh! mon copain m'a proposé une fessée ce WE!!! Trop de la balle répondraient ses copines en coeur"... 
Mon dieu!!!! On n'est pas sortie de l'auberge!!! (Ah merde! On croirait entendre ma mère!!! ;) ).

Le hic c'est que ce roman est en plusieurs tomes. Et au vu de la fin, je suis OBLIGEE de lire le tome suivant. Entre nous j'aurais préféré m'arrêter là, mais l'auteur nous pond une fin improbable, on s'imagine ce qui a pu arriver sans en être sur... Du coup, ben, pas d'autre choix que de lire la suite...

J'ai du mal à imaginer comment une telle histoire peut se conclure par un Happy End mais vous connaissez les "Ricains" on est jamais à l'abri d'un truc du genre "Ils se marièrent et pondèrent une flopée de gosses qui fesseront le reste de l'humanité dans la joie et la bonne humeur jusqu'à ce que la mort les séparent"...

Et puis ayons foi en l'humanité! Tout le monde peut être amené à changer, même cette raclure de Caleb! (hum! C'est le quart d'heure philosophique).

Voilà voilà! Je conclurais en disant que ce roman m'a parfois hérissé, souvent écoeuré, et même envie de me taper la tête contre les murs (oui je sais je suis excessive)... Cela dit, je ne peux pas dire que j'ai totalement détesté... Loin de là! Je pense même que j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur si par exemple on m'avait dit "c'est du NYUS ou de l' "Esprits Criminel" en un peu plus glauque par exemple. 

Bonne lecture! (ou pas ;)

Sanasan,